Workshop Series: Identitäten inszenieren

Avec :

Gabrielle Antar & Ella Chambers (16.11.2025) 

Raphaël Adams (30.11.2025) 

X0x0 (07.12.2025) 

Cadre : Eleanor Antin: A Retrospective

Langue : EN

Accès : 10€ 

Gratuit pour étudiant·e·s / KULTURPASS

Résérvation obligatoire :

mudam.com/rsvp-performing-identities   

t 352 453785-531

Que signifie jouer avec les identités, inventer des alter ego ou se glisser dans la peau d'une autre personne ? Comment des notions comme le genre, la culture ou la profession façonnent-elles ce que nous sommes ?

L’artiste Eleanor Antin s’est souvent transformée en d'autres personnages – manipulant genres, origines, époques ou lieux – pour interroger précisément ces frontières. Inspiré par son travail, le Mudam vous invite à participer à une série de trois ateliers pour réfléchir à l’identité, expérimenter de nouvelles formes d'expression, et redécouvrir d'autres manières de se relier aux autres.

Chaque séance, animée par trois personnes aux parcours et approches diverses, abordera un thème spécifique :

• Séance 1 : Introduction aux études de genre et aux stratégies féministes.
• Séance 2 : Comment la performance et la théâtralité peuvent nous aider à imaginer de nouveaux récits autour de notre identité.
• Séance 3 : Une personnalité drag vous accompagnera dans la création d’un alter ego – pour révéler une autre facette de votre voix et de votre identité dans l’altérité.
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Chaque atelier dure deux heures et se tient au Mudam Studio. Les séances commencent par une courte introduction au thème, suivie d’une visite de l’exposition pour mettre en résonance les idées avec l’œuvre d’Antin. De retour au Studio, les personnes participantes expérimenteront des exercices pratiques – individuellement et collectivement – pour intégrer ces réflexions dans leur propre expérience.

Il est possible de prendre part à une ou plusieurs séances, mais nous conseillons de suivre l’ensemble du cycle pour une expérience plus complète.

Biographies: 

Gabrielle Antar (elle) est une écrivaine luxembourgeoise-libanaise qui a passé la majeure partie de sa vie au Liban. Elle est titulaire d’une licence en études politiques et d’un master en études de genre. Dans ses recherches académiques, elle s'est intéressée à la performance drag comme forme de résistance au Liban, en explorant comment la queerité peut devenir un outil puissant pour imaginer et initier des changements sociaux. Son travail s'inscrit dans une perspective transnationale, décoloniale et féministe queer. Avant de s’impliquer davantage dans des collectifs au Luxembourg, Gabrielle a travaillé comme journaliste. Aujourd’hui, sa pratique se situe à l’intersection de la créativité et de l'activisme. À travers l’écriture, la poésie et une expression pluridisciplinaire, elle cherche à provoquer une réflexion critique et à nourrir la conscience politique. Convaincue que le personnel et le collectif sont politiques, elle a fondé déi aner, une plateforme médiatique alternative qui ouvre un espace de dialogue critique, valorise les voix sous-représentées et soutient un paysage culturel plus juste, créatif et communautaire au Luxembourg.

Ella Chambers est titulaire d’une licence en anthropologie sociale et d’un master en études de genre. Elle est actuellement responsable de projet à la bibliothèque féministe luxembourgeoise CID Fraen an Gender. Dans ce rôle, et au cours de ses études, elle a développé une solide expertise sur les politiques de genre aux niveaux national et international. Ses recherches académiques portent principalement sur les manières dont les contextes sociaux, politiques et économiques influencent le sexe et la sexualité. Plus récemment, cela s’est traduit par une étude sur les discours anti-genre et leurs adversaires au Luxembourg, ainsi que sur les représentations particulières de l’État-nation que ces groupes fabriquent. Soucieuses de traduire les savoirs théoriques en actions concrètes et de les rendre plus accessibles, elle organise des ateliers, des tables rondes et s’investit dans l’écriture journalistique. Elle est également l’une des animatrices de l’émission et du podcast luxembourgeois d’éducation sexuelle Méi Wéi Sex. Son travail est guidé par la conviction profonde qu’une éducation sexuelle complète et intersectionnelle est une condition essentielle pour construire une société fondée sur la justice sociale.

Raphaël Adams est metteur en scène, artiste performeur et réalisateur qui expérimente les frontières entre public et artistes. Par l’interaction avec le public et la performance queer, il invite à réfléchir à ce que signifient l’amour et l’intimité dans une société néolibérale, tout en explorant différentes formes de construction communautaire dans un monde de plus en plus marqué par l’isolement. Il a collaboré avec de nombreuses organisations en Irlande (Galway Theatre Festival, Macnas, Druid, Baboró, Dublin Fringe) et au Luxembourg (Kulturfabrik, neimënster). Parmi ses projets récents : il a dirigé Yaqui and Béal(GTF24), une pièce de théâtre de création collective qui met en résonance les cultures et les histoires autochtones des États-Unis avec celles d'Irlande ; il a également conceptualisé la pièce interactive Gulliver in Love(résidence Druid FUEL), une réinterprétation radicale et queer des Voyages de Gulliver de Swift ; et il a examiné les perceptions contemporaines de la masculinité en revisitant la mythologie grecque dans Olympus Has But Snow (co-création avec Cuisle Productions, résidence de recherche au neimënster).

x0x0 est un drag king né d’un parcours artistique et identitaire initié il y a trois ans. Formé aux beaux-arts, x0x0 développe une démarche de recherche axée sur le genre, la performance et les représentations de la masculinité. Après avoir exploré les codes du drag queen, il s’est orienté vers la performance king, découvrant au fil de ces expérimentations son identité non binaire. Aujourd’hui, x0x0 évolue entre l’imagerie du gogo dancer et celle du coach sportif, jouant avec les stéréotypes masculins et les postures genrées. Nourri par la culture pop, les codes queer et les pratiques de déconstruction, x0x0 fait de la scène un véritable laboratoire pour manipuler les expressions de genre. Il défend une vision radicalement ouverte du drag : un espace où toute personne peut s'approprier, détourner et réinventer les codes. Les femmes peuvent être queens, les hommes peuvent être kings, les personnes non binaires y ont toute leur place, et bien d’autres formes de drag existent entre et au-delà de ces catégories. Dans ce contexte, le drag devient un espace de perturbation, d’expérimentation et d’émancipation.